dimanche 8 février 2015

Le cinéma et moi

Aussi loin que je m'en souvienne le cinéma à toujours été une partie intégrante de ma vie. Hormis les les nombreux visionnages des Disney et Pixar, ce sont deux des premiers longs métrages d'animations de Henry Selick qui n'ont fait qu'accroître mon émerveillement de cinéphile.
Comme James et Jack, moi aussi je découvrais pour la première fois un univers ô combien différent de ce que j'avais pour habitude de regarder. 



James et la pêche géante. Un film de Henry Selick



L'étrange Noël de Mr Jack. Un film de Henry Selick, d'après une histoire de Tim Burton.

En grandissant cette curiosité est devenu une passion. Je me rappelle avoir regardé Orange Mécanique dans la clandestinité, mes parents m'ayant interdit de toucher à cette VHS.  Je ne savais pas que le film de Kubrick était en fait une adaptation du livre d'Anthony Burgess, livre grâce auquel j'ai saisi le sens du film. 

Tiens, parlons-en de Stanley Kubrick. Un des réalisateurs à avoir bouleversé mon adolescence: premiers émois avec Eyes Wide Shut. L'érotisme entre Tom Cruise et Nicole Kidman, cette plongée dans l'intimité d'un couple et la sensation de voyeurisme. Ajouter à ça la sublime B.O de Chris Isaak, je dois avouer que cela m'avait plus que troublé.

Il y a eu Georges Méliès et sa magie, Haneke et son réalisme brutal, Sergio Leone et son Once upon a time in America, dont je pourrais en débattre durant des jours. 


Robert de Niro & James Wood dans Once upon a time in America. Un film de Sergio Leone.


Gena Rowlands dans Gloria. Un film de John Cassavetes.

Puis vint John Cassavetes, Antonioni et Fellini. Trois réalisateurs, trois hommes qui avaient le don de sublimer les femmes, de les aimer à travers la caméra. Gena Rowlands, Monica Vitti, Giulietta Massini, Anita Ekberg... Toutes des femmes de caractères qui s'imposaient malgré le machisme qui régnait dans ce milieu. Leur cinéma s'est avéré être une vraie claque, j'avais envie de le faire connaître à tout le monde tant je trouvais ces films subjuguant d'intelligence de par leur avant-gardisme. 

Giulietta Massini dans La Strada. Un film de Federico Fellini.

C'est tout naturellement que je me suis dirigée vers des études cinématographiques. Les écoles étant hors de prix je suis allée à la fac et j'étais folle de joie à l'idée de pouvoir partager ma passion avec d'autres cinéphiles et d'en apprendre plus. 

J'ai vite déchanté.

Il faut savoir que la plupart des étudiants se retrouvent en arts car ils ne savent pas quoi faire. Du coup nous étions peu à être totalement investi, ce qui rendait les travaux et les échanges en groupes difficiles. 
De plus il y a énormément de théorie. Essayez d'apprendre le montage sans pratique, c'est totalement sans intérêt !
Pas d'atelier de scénarios non plus et pour quelqu'un comme moi qui aime écrire j'étais vraiment sur ma faim.  J'arrivais quand même à m'en sortir avec de bonne notes, du moins au début.

Sauf qu'il y avait certains professeurs qui imposaient leurs jugements. Je me rappelle m'être fait saquée lorsque j'avais un point de vue qui divergeait sur la Nouvelle Vague, un courant que ne n'aime pas.  Je me suis vite retrouvée avec des notes catastrophiques et des critiques déplacées et non justifiées. Quant aux professeurs qui prenaient leurs cours sur wikipédia ou qui plagient certains travaux, je préfère ne pas m'étaler.  La vie étant ce qu'elle est, je traversais une période pas très agréable.

Suite à cela j'ai préféré arrêter mes études avant d'être dégoûtée de ce qui me procurais tant de plaisir. La fac m'avait détourné  de cette liberté de ton que possède le cinéma. Il m'a fallu quelques temps pour me réapproprier mes propres sentiments sur cet art que je chéri tant. Aujourd'hui encore le métiers de critique reste dans un coin de ma tête, il ne suffit pas d'aller dans la plus prestigieuse école ou faculté pour faire un bon cinéaste, un bon acteur ou un bon journaliste. 

Il faut avant tout beaucoup de passion.




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